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A l’école des femmes

vendredi 6 novembre 2009

Avec des débats et une implication au bout du monde et au coin de la rue, les Femmes solidaires font du féminisme un humanisme au quotidien

« Sommes-nous à ce point méprisables et impures à vos yeux pour que vous nous refusiez tout contact, toute relation, et jusqu’à la connivence d’un sourire ? », questionnait récemment l’intellectuelle Élisabeth Badinter dans une « Adresse à celles qui portent volontairement la burqa ». Au sein de l’association féministe Femmes solidaires, domiciliée à La Teste-de-Buch, le texte a eu l’impact d’un véritable appel.

Laurence Greffe et Nicole Julian, respectivement présidente et vice-présidente de l’association, ont donc saisi l’un des plus anciens outils de la démocratie : le débat. Il s’est tenu il y a une dizaine de jours , à Arcachon, devant 70 personnes. « Une vraie réussite. Avec des échanges très intéressants, et différents », avance la présidente. Dans la salle, pas d’élu, ni de membre de la communauté musulmane, peu présente localement, mais nombre d’hommes. Un autre débat devrait être organisé en janvier. Preuve que le féminisme n’est pas un combat d’arrière-garde.

Les caricaturistes sont certes parvenus à ringardiser le terme. « Dommage que les jeunes s’en inquiètent. Qu’est-ce qui leur fait peur ? », assène Nicole Julian. Son action, celle de Laurence Greffe et des 70 adhérentes, est la meilleure preuve que le féminisme est un humanisme. « Une aventure contemporaine », définit la vice-présidente. Les deux bénévoles sont engagées de façon inconditionnelle. Idéologiquement, elles suivent la ligne du mouvement pour l’égalité des droits des femmes, en France et dans le monde.

Du temps complet

Femmes solidaires, c’est du temps complet. « Au point de croix, je ne te vois pas », plaisante Laurence Greffe à destination de Nicole Julian. Au téléphone portable, elles sont en revanche joignables à toute heure, le week-end aussi : « Un appel peut être déterminant. La personne ne doit pas tomber sur un répondeur. » Car l’accompagnement est aussi d’ordre social. Une femme battue, une autre à la rue. Les situations sont parfois embrouillées. « Nous ne sommes pas a priori du côté de la femme. » Il s’agit d’écouter avec objectivité. Les deux bénévoles reçoivent systématiquement ensemble. Pour compléter leurs informations et leurs impressions. Nicole Julian, comme combattante de toujours, prompte à secouer les situations. Laurence Greffe, plus pondérée, car venue progressivement au militantisme. Deux femmes. Simplement. Un peu plus solidaires que la plupart des êtres humains...

Auteur : Emmanuelle Fère


Voir en ligne : A l’école des femmes - article d’Emmanuelle Fère paru dans Sud-Ouest

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